Concert de Noël 2010

Affiche du concert

Lieu : Halle aux Grains de Blois

Date : 19 décembre 2010

 

Première partie

Symphonie n°9
dite “Symphonie du Nouveau Monde”

Antonίn Dvořák
arr. Mark H. Hindsley

  1. Adagio – Allegro molto
  2. Largo
  3. Molto vivace
  4. Allegro con fuoco

Invité par Jeannette Thurber, riche citoyenne new-yorkaise, Antonίn Dvořák se rend en 1892 aux Etats-Unis pour y diriger le Conservatoire de New York. Ne s’épanouissant guère dans la culture américaine « blanche », il côtoie plutôt des émigrés des communautés Indienne et Noire. En 1893, il commence à composer sa 9ème symphonie dans ce contexte, qu’il terminera la même année.

Dvořák débute sa dernière symphonie par un adagio évoquant plus l’Amérique rurale qu’industrielle. L’Allegro qui suit expose un thème qui sera ensuite repris avec soin dans les mouvements suivants.

Le second mouvement nous plonge dans une ambiance mystique avec ce célèbre solo de cor anglais :
Extrait de la Symphonie du Nouveau Monde
Quelques mesures plus tard, Dvořák nous rappelle sa Bohème natale à travers une intervention gaie du hautbois puis de la flûte.

La forme du 3ème mouvement est assez discutée : il semble qu’on ait affaire à un Scherzo, mais Dvořák indique seulement «Molto Vivace». Il introduit par ailleurs une partie centrale différente qui évoque une danse tchèque.

La symphonie se termine par un 4ème mouvement brillant, récapitulant des éléments déjà présentés précédemment. L’énergie de ce dernier mouvement conduit étonnamment à un dernier accord plutôt interrogatif.

Bien que cette symphonie soit une des plus jouées, les musicologues ne s’accordent pas sur la réelle inspiration de Dvořák. Il aurait en effet été influencé par sa lecture d’un poème d’Henry Wadsworth Longfellow, «Le Chant de Hiawatha», qui raconte la vie d’un Indien. Cependant, de nombreux éléments de la symphonie évoquent plutôt une ambiance rappelant plutôt le Négro-Spiritual.
Dédiée à Henry Burleigh, la Symphonie du Nouveau Monde sera créée au Carnegie Hall le 16 décembre 1893 sous la direction d’Anton Seidl.

Deuxième partie

Clarinett “Jazzy” Concertino
Création mondiale

André Massarotti

Compositeur et arrangeur blésois, grand spécialiste du jazz, André Massarotti n’en est plus à son premier morceau joué par l’Orchestre d’Harmonie de Blois. Auparavant corniste sur les bancs de l’orchestre, il reste un ami cher dont nous interprétons toujours les œuvres avec grand plaisir.

Composé il y a déjà quelques années, ce «Clarinett Jazzy Concertino» est joué pour la première fois aujourd’hui.


The Isle of Calypso
3ème mouvement de la symphonie n°2 «The Odyssey»

Robert W. Smith

Né en 1958, Robert W. Smith est un compositeur et arrangeur très populaire auprès des orchestres américains. Il a à son actif plus de 400 morceaux, et a été diplômé de plusieurs universités américaines. La diversité de ses œuvres lui permet d’être joué dans de nombreux contextes comme des émissions télévisées ou de grandes manifestations (parades, jeux olympiques, etc). En outre, Robert W. Smith enseigne à l’Université de Harrisonburg dont il dirige l’orchestre symphonique.

«L’Odyssée» est sa seconde symphonie, inspirée de l’œuvre d’Homère. Ce 3ème mouvement illustre la rencontre d’Ulysse avec la nymphe Calypso, qui le recueille après son naufrage et tombe éperdument amoureuse de lui. Elle le retiendra 7 ans sur son île. Le passage du temps est évoqué par le woodblock pendant toute la durée du morceau.


Benny Goodman Memories

Benny Goodman
arr. Naohiro Iwai

Benjamin David « Benny » Goodman est né en 1909 à Chicago. Issu d’une famille de juifs immigrants très modestes, il commence à étudier la clarinette à 10 ans à la Kehelah Jacob Synagogue. Son enthousiasme pour la musique et particulièrement le jazz le conduira à se professionnaliser à 14 ans.

Après avoir dirigé et joué dans de nombreux orchestres, il crée le sien en 1934, avec plusieurs musiciens et arrangeurs célèbres de l’époque, qui l’emmènera au Carnegie Hall et le sacrera « King of Swing ». Il y embauche plus tard des musiciens noirs malgré une ségrégation raciale sévère.

En parallèle du jazz, Benny Goodman a toujours pratiqué la musique classique, et a notamment commandé des œuvres pour clarinette à Béla Bartók, Aaron Copland ou Leonard Bernstein.

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Articles de presse (© La Nouvelle RépubliqueLa Renaissance du Loir et Cher) :