Concert de printemps 2017

Affiche du concert

Lieu : Halle aux Grains de Blois

Date : 09 avril 2017
 

 

 

Première partie

Die Meistersinger
Ouverture

Richard Wagner
Arr : Mark H. Hindsley

Die Meistersinger von Nürnberg (en français Les Maîtres chanteurs de Nuremberg) est un opéra de Richard Wagner, qui fut créé le 21 juin 1868 à Munich.
Cinquième des dix opéras de maturité du compositeur, c’est sa deuxième comédie, après Das Liebesverbot, comédie de jeunesse créée en 1836. Les deux comédies sont seules à s’inscrire dans un contexte historique et géographique précis plutôt que dans un cadre mythique ou légendaire.
Cet opéra en trois actes dure environ quatre heures et demie.

Le Vorspiel (c’est-à-dire le prélude, l’ouverture) de l’opéra est célèbre par son caractère joyeux, pompeux et débordant de vie, conséquence de la lumineuse tonalité d’ut majeur. C’est sans doute un des préludes les plus réussis de Wagner, souvent joué comme une œuvre à part entière.
Il contient les principaux leitmotivs de l’œuvre, résumant l’opéra avec maestria :

  • le pompeux motif des maîtres chanteurs, les caractérisant bien : ce sont des citoyens puissants et satisfaits d’eux-mêmes, traditionalistes n’acceptant que très peu le changement ;
  • le motif lyrique, symbolisant la volonté de renouveau, qui résonne doucement, après l’échec du héros Walther à convaincre les maîtres ;
  • l’énergique marche des maîtres chanteurs ;
  • le motif représentant la bonne volonté de la confrérie, dit de la Fraternité de l’Art, qui va crescendo jusqu’à un forte ;
  • le motif de l’Idéal artistique, qui finit par se superposer aux thèmes des maîtres chanteurs, allégorie musicale de la lutte entre les esprits progressistes et conservateurs ;
  • une belle phrase pleine de force émotionnelle, symbole de l’amour de Walther pour Eva ;
  • un fugitif passage du chant de concours de Walther ;
  • le superbe motif du Printemps qui n’est pas sans rappeler celui de la Walkyrie ;
  • un passage léger et très drôle où les maîtres chanteurs sont tournés en ridicule avant d’ajouter le motif du Ridicule en lui-même ;
  • retour du motif des maîtres chanteurs et de celui de la Fraternité de l’Art : les bois jouent avec vivacité le chant de concours de Walther qui semble être porté par les cuivres pompeux ;
  • une joyeuse coda qui anticipe l’heureux dénouement de l’œuvre.

Mutanza
Symphonic variations for band

Jim Curnow

Né en 1943 aux Etats-Unis, James Curnow (dit Jim) grandit dans l’état du Michigan. Il reçoit une solide formation musicale à la Wayne State University de Détroit et à l’Université du Michigan, où il étudie l’euphonium et la direction d’orchestre. Puis à son tour, il enseigne la musique aux élèves d’écoles publiques, de collèges et d’universités américaines.
Reconnu par le monde musical pour être l’un des compositeurs les plus prolifiques (on lui doit plus de 400 compositions), que ce soit dans le répertoire pour orchestre d’harmonie, brass band ou orchestre symphonique, Curnow a reçu près de 200 demandes de compositions, dont les commanditaires sont aussi divers que l’Orchestre symphonique de Tokyo, l’US Army Band, le Comité Olympique d’Atlanta… Ses œuvres sont connues, appréciées et interprétées dans le monde entier. Sa musique a d’ailleurs été primée dans de nombreux concours internationaux de composition pour orchestres à vents, comme ce fut le cas pour Mutanza en 1980.

Mutanza est un terme italien du XVIème siècle qui signifie variation. Le morceau est donc constitué d’un thème et de 5 variations. Jim Curnow dédia ce morceau à sa femme, pour sa patience et sa compréhension pendant les nombreuses heures passées à composer !

Deuxième partie

La tour d’Ebène
A Vincent « clarinettor » Riès et l’Harmonie de Blois, amicalement

Adrien Veys

Adrien VEYSNé en 1981 à Amiens, Adrien Veys débute l’apprentissage de la musique dès l’âge de six ans. Au cours de ses passages dans différents conservatoires (Amiens, Douai, Cergy, Paris Xème…), il travaille avec plusieurs professeurs prestigieux (J-Y Fourmeau, Xu Yi, Phil Abraham, Pascal Gaubert, Thomas Grimmonprez, Hélène Breuil…) et obtient les prix de saxophone, jazz, musique de chambre, analyse, écriture, harmonie au clavier…

Il commence sa carrière de professeur en 2000 à l’école de musique d’Albert (80).
Il fonde son premier groupe, MadSax Quintet, en 2004, qui se produira entre autres au Marly Jazz Festival, à l’Arsenal de Metz, au hot club de Lyon… Le premier album sort en 2006, sur lequel Adrien Veys signe plus de la moitié des compositions.
En 2009, il forme un grand orchestre : le Big Poppies Band, pour lequel il écrit et dirige. Cet ensemble se produit au festival jazz du Plateau Picard, à Jazz à Montonvillers, au casino d’Arras… et sort son premier album en 2011. Ces deux ensembles sont également l’opportunité de travailler avec des solistes de renom : François Thuillier, Stan Laferrière, Serge Bertocchi, Phil Abraham, Eric Barret…

Parallèlement à ces activités de leader, quelques opportunités se présentent : citons le « comic symphonic » (spectacle de Marc Jolivet), quelques remplacements au sein du Claude Bolling Big Band et Fred Manoukian Big Band, ainsi que des nominations sur des postes d’enseignement (Nogent sur Oise en 2011, en sax et jazz ; CRR d’Amiens en 2012, en jazz).
En 2010, il commence une carrière de compositeur pour la musique classique : « Reed Rhapsody » (concerto pour sax et orchestre, CRR Amiens – 2010), « July in January » (sonate flûte-piano, Eaubonne – 2010), « Rivages » (concerto pour cornet et orchestre, CNSMDP – 2011).

En 2011, il est lauréat du concours de la fonction publique pour la discipline jazz, et est nommé assistant principal d’enseignement 1ère classe au CRI d’Albert (80).

Membre de la musique de l’air depuis 2001, il crée avec cet ensemble prestigieux plusieurs concertos de sa composition (« Ballade étrange des coquelicots » – 2015 ; « A l’heure des mille vents » – 2016).
En 2015, il crée un nouveau spectacle scolaire, « Mad’Fables », autour des fables de La Fontaine, avec le groupe MadSax.

Née d’une grande complicité avec Vincent Riès, dont Adrien Veys est le collègue et ami à la musique de l’Air, La Tour d’Ebène est présentée à Blois en création mondiale ! Selon le compositeur lui-même, « le titre du morceau, tout en évoquant ce bois aux propriétés acoustiques extraordinaires, désigne bien évidemment le merveilleux instrument qu’est la clarinette basse. Mais ce titre se veut également l’antithèse de l’expression « être dans sa tour d’ivoire », à savoir, se passionner, rester ouvert aux autres, être accessible au plus grand nombre : une définition qui convient sans nul doute à Vincent Riès et l’Harmonie de Blois ! ».
L’œuvre sera dirigée par son auteur, avec bien sûr Vincent Riès dans le rôle du soliste.


The Godfather Saga

Nino Rota / Carmen Coppola
Arr : Marcel Peeters

Cet arrangement propose des extraits des principaux thèmes de la bande originale de la saga Le Parrain, réalisée par Francis Ford Coppola, et composée de 3 films sortis respectivement en 1972, 1974 et 1990.
Le premier d’entre eux est une adaptation du roman éponyme de Mario Puzo. Souvent considéré comme l’un des plus grands films du cinéma mondial, il remporta 3 Oscars.

La bande-son originale de l’italien Nino Rota, compositeur particulièrement réputé pour les musiques des films de Fellini, a été très largement acclamée et son thème principal (Speak softly love), très connu, a fait l’objet de très nombreuses reprises.

Il faut noter la complicité, pour certains morceaux, de Carmine Coppola, surnommé Carmen, auteur-compositeur, flûtiste, et père du réalisateur.


Raiders march

John Williams
Arr : Paul Lavender

La marche des aventuriers est le thème principal de la bande originale des Aventuriers de l’arche perdue. Ce premier volet de la saga Indiana Jones a été réalisé en 1981 par Steven Spielgerg et coproduit par Georges Lucas, tous deux déjà à la manœuvre pour Star Wars et Rencontres du troisième type, sortis quelques années plus tôt. Et comme pour ces derniers, le troisième homme, garant du succès du film, fut le compositeur, chef d’orchestre et pianiste, John Williams. Le célèbre morceau a été repris en 2008 dans le quatrième volet de la saga, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal.

Au cours de ses soixante ans de carrière, John Williams fut l’auteur de plus d’une centaine de musiques de films, pour lesquelles il reçut de nombreuses récompenses, dont 5 Oscars. Moins connu pour cela, John Williams a également été un compositeur de musique de chambre, de concertos et autres œuvres classiques. Toujours actif, le compositeur a en projet pour 2019 la composition des musiques du cinquième Indiana Jones, et du neuvième épisode de Star Wars !

Articles de presse (© La Nouvelle République  –  La Renaissance du Loir et Cher) :